Définir et mettre en oeuvre une stratégie se cantonne le plus souvent à faire une analyse classique (ICG, …) avoir une idée qu’on pense structurante, à mobiliser des ressources et à les mettre en oeuvre.
Cette façon classique a un avantage : la rapidité d’exécution et de multiples inconvénients (endettement, personnes peu impliquées car simplement associées, sur-consommation de certaines ressources/compétences et sous-utilisation d’autres, simplification de la stratégie à une vision plus ou moins éclairante).
A Pessac (Gironde), il y a deux cités particulièrement intéressantes quand on s’intéresse à ce sujet. La première est la Cité Frugès (du nom de l’industriel sucrier passionné de social et d’architecture). Dans les années 20, il demande à Le Corbusier de construire des maisons ultra-modernes pour ses ouvriers. Résultat : personne ne voudra habiter ces maisons trop en décalage avec les attentes de l’époque.
Sur la même commune, après la seconde guerre mondiale, des habitants se mobilisent pour construire eux-mêmes les maisons dont ils ont besoin. Ils font le forcing au Ministère de la reconstruction pour obtenir qu’on leur fournissent les matériaux. Charge à eux de les construire. Ils bâtissent toute une cité sans savoir qui d’entre-eux les habitera (elles sont tirées au sort à la fin). Résultat c’est un succès.
Qu’est-ce que ces deux expériences mettent en avant ?
La meilleure façon d’optimiser les ressources et de satisfaire les attentes le plus souvent complexes est d’impliquer les parties prenantes dès le début.
Quand on a des maisons à construire cela parait relativement simple mais pour des problématiques d’innovation et de développement économique ?
Il s’agit de la même logique. Elle consiste à partir de l’analyse approfondie des parties prenantes, des chaines de valeurs, trouver des complémentarités, en déduire une articulation stratégique. Ensuite équilibrer le tout dans un modèle économique mesurant sur tous les axes et sur toutes les parties prenantes les relations d’interdépendance, les impacts économiques, environnementaux et sociétaux.
Concrètement comment on fait ?
Il est certain que faire cela sur des post-it qu’on colle sur un canvas ce n’est pas gagné. En revanche il existe un outil numérique collaboratif spécifique, SG-HIVE, qui vous permet d’analyser, de co-construire, de modéliser et surtout d’adapter votre stratégie dans le temps en fonction des retours terrain.